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Au 2e étage du bâtiment Fourneret, situé à l’arrière du ministère de l’Intérieur et des Outre-Mer, la chaleur étouffante est accentuée par les ordinateurs et les nombreux écrans géants qui diffusent la cérémonie d’ouverture de la Coupe du monde de rugby. Pas le temps de regarder Jean Dujardin danser sur la pelouse pour la cinquantaine de personnes mobilisées au sein du Centre national de commandement stratégique (CNCS), inauguré officiellement mercredi par les ministres de l’Intérieur et des Sports, et mis en place le 21 août dernier. Cette « structure interministérielle éphémère » se compose d’une petite dizaine de salles réparties dans un couloir en L avec, devant plusieurs d’entre elles, des casiers transparents fermés à clé pour y déposer les smartphones s’il est besoin de prendre une décision importante.
Car le CNCS n’est pas un PC sécurité mais un centre stratégique en charge d’alerter les différents ministères et préfectures afin de prendre des décisions. À quelques minutes du coup d’envoi, son coordinateur, le préfet Thierry Mosimann, regarde sur l’écran géant de la salle d’Etat-Major le point de situation n° 39 qui indique les conditions météo, le nombre d’unités de forces mobiles mobilisées, les personnalités présentes au Stade de France, la situation dans les transports mais aussi la localisation de toutes les équipes grâce au lien permanent avec les officiers de liaison et de sécurité qui suivent chacune d’entre elles.

Au coeur du CNCS. (E. Garnier/L’Équipe)
Avant le dernier point de situation aux alentours de minuit, aucune alerte n’avait été détectée. « On a souhaité lancer le CNCS pour la Coupe du monde de rugby car c’est un événement très important et cela nous permet de tester nos outils et nos procédures pour les Jeux Olympiques et Paralympiques, c’est un peu notre test-event », explique Thierry Mosimann. Un test également pour le Centre de renseignement olympique (CRO), prévu dans le contrat liant le CIO et l’État pour l’organisation des Jeux et situé à l’autre bout du couloir. Sa mission, forcément secrète, est l’analyse du risque et l’évaluation de la menace. « À ce jour, il n’y a pas de menace majeure qui cible la Coupe du monde de rugby », nous souffle-t-on alors que le match d’ouverture est déjà bien entamé.
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