L’Écosse n’a participé qu’une seule fois dans son histoire à deux phases finales consécutives du championnat d’Europe en 1992 et 1996. Les joueurs de Steve Clarke semblent bien partis pour faire de même, car après avoir participé à l’Euro 2021, ils sont désormais en tête du groupe A des qualifications pour l’Euro 2024, après avoir remporté deux victoires en deux matchs. Le onze écossais, qui avait déjà battu Chypre (3-0) lors du premier match à Hampden Park samedi, a de nouveau gagné sur son terrain ce mardi soir face à l’Espagne, un adversaire autrement plus prestigieux qu’il n’avait pas battu depuis 1984.
Cette victoire est largement due à Scott McTominay, qui a marqué deux buts, après avoir déjà inscrit deux buts en fin de match lors de la rencontre contre Chypre alors qu’il était remplaçant. Face à l’équipe d’Espagne, le milieu de terrain écossais était cette fois-ci titulaire, ce qui ne lui était arrivé que sept fois cette saison avec Manchester United en Premier League. Il a brillé en marquant le premier but en reprenant une passe en retrait d’Andy Robertson (1-0) sur une action où le latéral espagnol Pedro Porro avait glissé. McTominay a ensuite doublé la mise en réceptionnant un centre contré de Kieran Tierney (2-0) après une accélération fulgurante.
La victoire des Écossais est méritée, car ils ont montré de la détermination, portés par un public formidable qui a chanté « Flowers of Scotland » à plusieurs reprises en deuxième période. Robertson et ses coéquipiers auraient pu marquer plus de buts si Ryan Christie n’avait pas manqué le cadre sur une frappe en bout de course (14e), si Lyndon Dykes avait remporté son face-à-face avec Kepa Arrizabalaga (45+1e) et si John McGinn avait eu plus de chance lorsque son coup franc a frappé la barre (57e).
De l’autre côté, les Espagnols, qui ont remporté difficilement leur dernier match contre la Norvège (3-0), ont livré une performance décevante, particulièrement en deuxième période. Avant la pause, ils ont été très proches d’égaliser, notamment grâce à une tête de Joselu repoussée par la barre (23e) ou un tir puissant de Porro difficilement dégagé par Bryan Gunn (29e). Peu à peu, la Roja a perdu le fil collectivement, peut-être en raison de nombreux changements dans leur onze de départ par rapport au match précédent. De la Fuente, le nouveau sélectionneur espagnol, devra expliquer ses choix pour ce match où la majorité d’entre eux ont été déconcertants.